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24 septembre 2016 – 5 février 2017, musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux
A l’occasion de l’exposition houselife, le madd a accueilli plus de 300 pièces du Fonds national d’art contemporain, collection enrichie, conservée et diffusée en France et à l’étranger par le Centre national des arts plastiques (Cnap).
Cette collection, l’une des plus importantes en Europe, réunit les pièces les plus significatives de designers contemporains, français et internationaux. L’exposition fut l’occasion d’offrir à du mobilier et à des objets le contexte qui, originairement, est le leur : un univers domestique. L’exposition prenait ainsi place en deux lieux, deux maisons extraordinaires. L’une, l’hôtel de Lalande, construite au XVIIIe siècle, et qui a conservé ses boiseries et ses parquets d’origine, un joyau du Bordeaux patrimoine mondial de l’UNESCO qui accueille le musée des Arts décoratifs et du Design. L’autre, la Maison à Floirac, conçue par Rem Koolhas, une architecture contemporaine et privée, emblématique d’un habitat moderne qui réinvente les rapports entre l’extérieur et l’intérieur, entre l’espace et la fonction, entre l’immobile et le mobilier, à quelques minutes du centre de Bordeaux. Pas de scénographie, mais une mise en scène, celle du quotidien, dans une maison ancienne, en ville, et dans une maison contemporaine, en pleine nature. Deux lieux contrastés, qui ont cependant été bâtis avec le même enjeu : accueillir une famille et lui donner un cadre de vie. Dans les deux cas, séparés par deux siècles, le quotidien a été bercé par des objets, le mobilier a accueilli les événements de la vie. Le temps de l’exposition, ces deux habitations sont devenues des écrins singuliers pour les pièces contemporaines du Cnap.
Les partis-pris des commissaires de l’exposition, Constance Rubini et Juliette Pollet, se sont construits en réponse à ces contextes précis. Présenter la collection du Cnap dans un hôtel particulier dont certaines pièces ont conservé leur fonction depuis l’origine du bâtiment, et dans une maison particulière habitée par ses propriétaires, c’est avant tout rendre une certaine densité à des objets dont, trop souvent, les expositions ne mettent en avant que la beauté plastique. Mises en situation, leurs qualités d’usage sont plus faciles à saisir pour le visiteur. On voit alors comment ils produisent une atmosphère particulière, à quel point ils sont garants de l’ambiance d’un espace.
Dans ces architectures, où les pièces contemporaines sont mêlées à d’autres, des rencontres inédites se produisent, pour créer temporairement des tableaux à la fois domestiques et fantasques.